jeudi 31 juillet 2008

carnet de vie a Suchitoto

Le Départ approchant et le travail s’accumulant, nous avons vraiment profité de Suchitoto ces derniers jours. Le week-end dernier, nous avons poussé notre découverte des alentours du village.


Tout le monde a ses problemes de linge:


Notre petite vieille qui nous salut tous les matins


Le samedi, nous sommes partis en début d’après-midi pour aller se rafraichir dans des cascades, une fois de plus, mais avec la canicule de cette dernière quinzaine, cela fait toujours autant de bien. Je dis bien canicule car la pluie s’est arrêtée un temps, en plein milieu de l’hiver ici, pour nous redonner un peu le moral et nous permettre de faire de grandes lessives pour chasser l’odeur de moisi de nos fringues…













Et le dimanche, petite virée à pied dans une comunidad en brousse, à l’initiative de Robert, le canadien qui vit ici et qui nous a proposé de venir visiter la famille de sa femme. En fait, celui-ci s’est marié depuis peu avec une salvadorienne de Suchitoto. Comme sa famille vit dans la campagne profonde et manque de revenus, il se sent "obligé" de les aider, mais afin de ne pas tomber dans le travers de l’entretien, il a monté une sorte de ferme auto-suffisante. Son concept est simple : ils ne seront jamais riches, mais l’objectif est de faire des petites choses dans la maison pour améliorer la vie quotidienne : un poulailler, une grosse citerne pour récupérera l’eau de pluie, une douche et un évier pour éviter de se déplacer au fleuve à chaque fois qu’on a besoin d’eau, un potager avec des canalisations qui récupèrent l’eau de douche et l’eau de l’évier afin de diversifier l’alimentation, quelques arbres fruitiers qu’il reste à planter et une petite serre. Ca peut sans doute vous paraitre rien du tout, mais lui considère que rien que ça, ça peut permettre aux gens de vivre mieux, par eux-mêmes (il y a quand même un petit investissement.) sans une assistance permanente.






confection des tortillas de mais, qui accompagne tout plat salvadorien








Retour sur Suchi en fin d’aprem, devant nos ordinateurs. Tout cela n’est pas très exotique, mais on commence à parler plongée au Honduras, Ruines mayas au Guatemala…
Pas de problème, dans une semaine, on démarre de nouvelles aventures si tout se passe bien.
J’espère avoir bientôt de vos nouvelles puisqu’en ce moment, je ne prends plus le temps d’en donner beaucoup !

mercredi 30 juillet 2008

Le monde a l'envers

Un petit post en direct live parce que je trouve tres drole le moment que je suis en train de vivre. Il est 18h30, nous sommes charrette avec Laure pour boucler tous nos documents pour la dead line de vendredi dernier (no comment), mais nous restons zen, Word n'ayant pas encore reussi a nous faire peter les plombs.
il y a une petite heure, apres le depart de tous nos collegues au bureau, une messe s'est improvisee, je ne sais pour quelle raison, dans notre rue. Musique, chants, micro qui pete: ecoutez la bonne parole pour vous donnez du courage pour travailler. C'est formidable, ca me donne des ailes, sans mauvais jeu de mots! Mais Laure, elle pete un plomb: ce que Word n'aura pas reussi, Dieu y arrive sans probleme!
Allez, tout touche a sa fin, j'ai quelques bons articles dans un coin de ma tete sur la vie suchitotense de ces dernieres semaines, a venir...
La bise aux vacanciers

jeudi 24 juillet 2008

Palo Grande, l'antre del Señor Alcalde


Le Week-end passé fut de nouveau l’occasion pour nous de faire vivre le réseau Hospitality Club. Nous avons rencontré à un concert de reggae (saraguate, myspace dispo, très bon !) vendredi soir à San Salvador une française installée ici depuis quelques semaines qui s’est remarquablement bien intégrée à la vie salvadorienne en contactant des membres du réseau à son arrivée et du coup, comme elle accueillait des suisses pour ce WE, tout le monde est venue découvrir la plus belle maison de Suchitoto qui a toujours autant de succès ;-)

Depuis samedi matin, mon compagnon préféré à la maison est mon ordinateur, et un peu de visite en plus de la compagnie quotidienne de Momo et TouDou les chats n’était pas de refus. Il y a un chucho (chien) qui a essayé de m’adopter au cours du we, le petit malin a compris comment entrer dans la maison sans frapper en passant par le tuyau pour les eaux de pluies ; voilà comme je ne résiste pas deux minutes aux yeux d’un chien abandonné et malheureux en quête d’amour, je l’ai autorisé à passer le WE à la maison. Lundi matin, devant la porte du bureau, il n’a pas compris que chacun devait vivre sa vie dans le village. Pendant mon entretien avec EDF au téléphone, il a fait un festival devant la Oficina, se coinçant la tête et l’avant du corps dans la porte des barreaux, chouinant à la mort à l’abandon, bref, il a tellement été vexé qu’on ne l’a plus revu, après une matinée d’intense essais avortés… Depuis, tous les matins, Yani la secrétaire du bureau me demande ou est passée ma mascotte !

Bref, une compagnie autre que féline et canine, trop cool, notre vie sociale de Suchitoto paraissait presque intense avec notre maison densément peuplée de francophones ! Bon, c’est loupé, lundi soir il y avait un film à faire, nous trois, presque tard dans la nuit, devant nos ordinateurs, les pieds bouffis par les moustiques qui n’ont pas la moindre pitié pour les travailleurs, les filles en train de grogner sur le fait que leur village d’étude est séparé par une nationale hyper fréquenté, encerclée par un fleuve qui déborde grave, et là, les mesures évidentes s’imposent : on va relocaliser tout ce petit monde ailleurs, ils nous font chier…. ! On ne sait pas construire de digue et puis ça coute trop cher et puis si on leur fait une passerelle par-dessus leur route trop dangereuse, de toute façon ils la prendront jamais… Bref, on en rit mais qu’est ce qu’on galère !

Mardi soir, on a réussi à s’échapper du boulot à 16h, un peu saturée qu’on était mais avec la ferme intension d’en remettre une couche un peu plus tard. Et là, on s’est fait embrigadés tous les trois avec Julien et Laure dans un traquenard avec le Maire ci dessous.

Depuis qu’on est arrivé, celui-ci nous promet de nous emmener aller trinquer à la santé de Suchitoto avec ses parents dans la jungle impénétrable qui entoure Suchitoto. J’exagère à peine, mais il nous a fait passer par de ces chemins pour aller visiter toutes les maisons de la famille, après la visite aux parents, à la belle sœur… On a bouclé la tournée par un diner chez les parents, avec les petites de la belle-sœur qui avaient suivi le 4x4 dans la nuit noire pour nous rejoindre chez leur grand-mère, dont on voit ici un bout de la maison.




L’occasion pour nous trois de boire du Chaparo (le petit godet ci-dessus), la liqueur locale (une commande est passée, pas de panique, c’est bien meilleur que l’alcool de serpent, en fait c’est bon tout court !) en parlant des conséquences de la guerre sur la région, des massacres de civils près des zones où les guérilléros étaient localisés : le Village de Palo Grande, environ 300 foyers avant le début du conflit, à presque disparu avec la guerre à cause des massacres et des gens qui ont fui le territoire. Les gens vivent dans le souvenir intense de la guerre. Sur le mur, un calendrier avec douze mois consacrés à des centaines de photos de personnes tuées. Dans les chambres, de vieilles photos que la grand-mère nous commente en nous disant qui s’est fait tuer. Le maire était dans la guérilla, nous avons vu des photos de gens du village pendant le conflit, avec les mitraillettes, près des trous pour se réfugier, clairement amaigris.

Puis le diner est servi, tortilla de mais, haricots rouges, fromage et creme, haricots verts et courgettes, accompagne de chaparo bien sur, ce qui commene a se faire sentir dans les jambes...


Après cette soirée qui m’a fait beaucoup de bien, j’ai moins envie de déplacer toute la population de Colima, ça va mieux… Un petit coup de chaparo, vous verrez au mois de septembre que ca remet les idées en ordre !




jeudi 17 juillet 2008

Aventures et mesaventures

Hola les amis
Quoi de neuf depuis le retour du Costa Rica, et bien des aventures et des mésaventures qui rythment ma vie au Salvador plus ou moins sympathiquement !
Pour commencer, nous avons fêté le 15 Juillet les 150 ans de Suchitoto, et ce mois-ci, le village est en liesse : défilé de poneys dans la rues, bals populaires, marché permanent, musique traditionnelle, danses diverses et variées qui vont de la danse traditionnelle sur la scène installée pour l’occasion sur la place à de la chorégraphie montée par des gars de la campagne avec des gros masques pour faire peur… Pour l’occasion, nous avons un temps magnifique depuis une semaine, c’est merveilleux. En matière d’animation plus sérieuses, la mairie a organisé un colloque sur la gestion durable des centres historiques en Amérique Centrale, et donc Silvia notre responsable est de retour pour l’occasion, pour notre plus grand plaisir. On colloque depuis deux jours, on profite du fait qu’elle reste dans un super hôtel classe du village pour squatter un peu là-bas, piscine inclus, bref, on décompresse avant la charrette des trois dernières semaines….

L’autre part des réjouissances, sur un ton un peu plus cynique, c’était bien sûr notre 14 Juillet de bien de chez nous : réception de Monsieur l’Ambassadeur (à qui on a réussi à offrir UN Ferrero Rocher à la toute fin, c’te classe !) a l’hôtel Sheraton de San Salvador. On y est allés pour les petits fours plus que la Marseillaise, normal, on a quand même du se farcir le discours de l’ambassadeur qui nous a rappelé notre bon vieux Sarko, en présence de Monsieur le Président d’extrême-droite du Salvador, bref, la crème de la crème fête la prise de la Bastille. L’occasion de faire une ou deux photos débiles, de manger du roquefort, et de rencontrer quelques français sympas qui trainent dans le coin.


Les mésaventures sont quant à elles nettement moins agréables : je me suis faite arnaquée de trois cent dollars sur un distributeur qui ne m’a pas donné de billet mais a débité mon compte, si par hasard quelqu’un lit cela, a vécu la même situation et connait la formule miracle pour se faire rembourser, je lance un appel à contribution…


Et puis je me suis faite agresser deux fois en moins d’une semaine, et autant vous dire que ça m’a calmé ; le premier m’a menacé dans la rue avec un pavé avec des intentions sexuelles largement avancées, heureusement j’étais juste devant la maison d’un ami du village, j’ai hurlé, il est sorti, et l’autre s’est barré. Le deuxième a essayé d’étrangler Laure dans un bus de San Salvador pour qu’on lui donne tout ce qu’on avait, mais il n’était pas armé et il l’a lâchée assez vite vu que je lui tapais dessus au lieu de céder. Plus de peur que de mal mais ça tape un peu sur les nerfs.


Heureusement, pour se changer les idées, nous avons trois français qui squattent la maison en ce moment, deux amis de Julien venus lui rendre visite et une coopérante d’Apoyo en stage au Guatemala.


Ca joue au tarot et ça chante l’accent du sud dans la maison sans murs, où il fait toujours aussi bon faire la sieste dans les hamacs.

jeudi 10 juillet 2008

Sous le soleil, exactement!

La suite du voyage en image, je n'ai que bien peu de temps en ce moment....




Une des cascades ou nous avons passe une journee a faire des sauts de la mort, cella la est la plus petite, mais resultat, a faire les cons toute la journee, Juan s'est casse un doigt et doit se faire operer...




La plage ou nous avons passe nos quatres jours, a Montezuma, ses coquillages, ses piafs et ses meduses nous laissent un souvenir imperissable...



On a finit cette semaine avec le concert de Wax Tailor dans un bar, precede par une viree dans les rues de San Jose ou la Cow parade defile on ne peut plus statiquement en ce moment. a chacun sa vachette!


Le retour le dimanche s'est revele plus difficile que prevu; une gueule de bois terrible apres le concert, une guerre du papier toilette officiellement declaree entre notre bureau et nos voisins de l'unite de l'environnement, une creve d'enfer, un temps apocalyptique toute la semaine, le blues du dernier mois, l'inquietude quant a la situation familiale en France...

Mais ca y est, tout est surmonte, on fete mardi prochain les 150 ans de notre village avec plein d'animation genre defile de poney, danses folokloriques, etc. for-mi-dable

on fetera aussi le 14 juillet, on va essayer de le faire de la maniere la plus debile qu'il soit avec le reste de la promo si les gens sont motives pour suivre mon idee concours, a savoir la photo la plus ridicule possible faite a la reception de l'ambassade...

vendredi 4 juillet 2008

les choupinets en route....

Le matin du Dimanche, nous débarquons donc à la guesthouse que nous avaient indiquée Kiké et Pauline. On se présente rapidement, « on rejoint des amis, ils sont arrivés hier, des nationalités différentes, 4 oui », heu, en fait non, il n’y a personne, on consulte les registres de signature, pas la moindre de trace d’un français, d’un espagnol ou d’un colombien. C’est embêtant, le village est grand, et on est pressées ! On ne comprend surtout pas ce qui a bien pu se passer ! Jusqu’au moment ou la nana de l’hôtel, devant nos bouilles dépitées, nous dit « ah mais ils sont peut être au Gringo Pete’s II vos amis ! ». Comme si on avait pu deviner qu’il y avait un I et un II. Quelques pâtés de maison plus loin, on peut enfin serrer dans nos bras Juan et Kiké qui sont restés nous attendre à l’hôtel (ou plutôt qui n’ont rien fait de leur matinée pour être prêt à midi pour le match de foot… !).


On est quand même contents de se retrouver, mais ça fait une sensation bizarre de se balader en terres inconnues en compagnie de visages familiers ! On se raconte nos péripéties de Banque Mondiale, de Chatte mangeuse de Chauve-souris (oui, nous n’avons pas les mêmes valeurs !), de vie ultra-trépidante à San José, bref, on est heureux d’enfin partager de vive voix nos expériences !

J'ai l'air à peine crispée sur la photo, c'est ça qu'est bien... la faute a ma non-coupe de cheveux, la repousse du poil c'est terrible, je ne ressemble à rien...


Au programme de l’après-midi, petite rando avec observation de bestioles parmi lesquelles singes et Toucan (oui bien sûr, on ne croyait pas apercevoir un jaguar dès la première après-midi !) et de plantes. A la fin de la ballade, on se pose une fesse sur un caillou et on observe le volcan travailler : éruption de gaz, rochers incandescents qui marquent les flancs du volcan…



A la tombée de la nuit, on finit la journée par se baigner dans des eaux chauffées par l’activité du volcan. On est restés un temps fou dans cette eau, à continuer à se raconter nos vies encore et encore, et à comater dans le premier vrai bain chaud depuis des mois !

Et dans ces premiers bains chauds qu’on a pu observer les trois mecs à l’œuvre
, qui sont eux aussi collector ! Deux suédoises dans l’eau, et hop ca y est, on
ne les tient plus !

Voilà, il s’est vite avéré que Laure et moi, avec nos rythmes de Suchitotense couchées à 21h30 , on allait avoir du mal à les suivre ! On n’est donc rentrées ce coucher avant le départ en boîte de nuit (de toute façon, le reggaeton en boîte, c’est encore pire que dans un bus vu qu’on est obligé de le danser…).


Le lendemain matin, c’est officiel, il pleut ! on a entendu parler de cascades dans le coin, mais à l’arrivée, on déchante un peu, 7 dollars l’entrée, ça sent grave l’arnaque ! Mais bon, on n’a pas fait tout ce chemin pour rien !


Et puis vient l’heure de séparation avec kiké, déjà, et oui, le petit a son diplôme de français à passer à San José, il ne prolongera donc pas avec nous !


Alors là, ça a été de la grande journée de bus, on n’a changé, rechangé, marché, passé une commande super complexe vouée à l’échec dans un comedor (genre moi je veux un batido mûre avec de l’eau avec du sucre, moi je veux un batido fraise ananas avec du lait et sans sucre, moi je veux juste de l’ananas, du lait et un tout petit peu de sucre… voué à l’échec ce genre de chose je vous dit !)

c'est la classe les comedors!


On a aussi pris un ferry, on s’est refait arnaqués pour un autre bus, on a remarché pour trouver une guesthouse à 11H du soir, on s’est refait arnaqué pour deux chambres à 10$ chacun… C’était la journée de l’arnaque sous la pluie, mais c’était quand même rigolo… ou pas !

Voila Paupau et son maaaaaagnifique ciré jaune poussin, la classe façon les Nuls....

la suite au compte-goutte....

mardi 1 juillet 2008

Sur les routes du Costa Rica

Ah suis déçue, définitivement déçue : vous savez tous, depuis le temps que vous me lisez, et particulièrement ceux qui sont là depuis le Vietnam, qu’une de mes grandes passions en voyage consiste à raconter mes trajets dans des bus tout pourris avec des chauffeurs soit drogués soit fous… Et bien cette fois-ci, c’est loupé, le Costa Rica ne présente aucun intérêt niveau transport en commun, tout roule et c’est le cas de le dire, et en plus, je m’embourgeoise vu que j’ai pris l’avion pour venir. Trêve de plaisanterie, que je me justifie, l’avion n’était vraiment pas tellement plus cher que le bus alors on a craquées, mais du coup, je n’ai pas de passage de frontière collector à vous raconter ! Ceux qui n’étaient pas avec moi en 2006, allez chercher sur ce lien, au mois d’Avril, l’arrivée au Laos, ou bien en Juin-Juillet le passage du Cambodge à la Thaïlande… Sans plus de commentaire ! http://aurelietryo.blogspot.com

En plus, avec Laure, on se débrouille maintenant tellement bien en Espagnol qu’on a pris uniquement des bus locaux pour faire tous les trajets de Notre-maison-à-Suchitoto à La-maison-des-choupinets-du-Costa-Rica à San José. Et l’accès d’un centre ville à un aéroport n’est pas toujours chose aisée ! Si Pauline nous prenait pour des folles quand elle nous a tant bien que mal expliqué le chemin du centre ville à chez elle (obligé vu notre refus catégorique de payer un tacos !), on a été très agréablement surprises dès notre arrivée à San José : contrairement à San Salvador, la ville est… ordonnée, que je m’explique : des trottoirs pour marcher, c’est pas mal et l’absence de vendeurs de CD/DVD piratés partout qui squattent les trottoirs justement, et qui balancent du reggaeton a fond , c’est bien ! Si vous ne connaissez pas ce genre musical, vous ne perdez rien, mais je vous invite quand même à faire une petite recherche google, c’est instructif en matière de clip musical on-ne-peut-plus dégradant pour l’image de la Femme…

Voilà, San José, ses trottoirs, ses églises, son théâtre, ses parcs, ses bus de compet’, sa nouvelle monnaie avec plein de piécettes super lourdes dans le porte monnaie, et ses vachettes de la Cow Parade pour nous accueillir (nouvelle recherche internet oblige si vous ne connaissez pas la Cow Parade, honte sur vous, ce sont des vaches qui traversent le monde avec des peintures sur le dos, et non Garichou, elles ne subissent pas de chocs thermiques entre San José et Saint Petersburg puisque ce sont des vaches de plâtre grandeur nature…

Notre première préoccupation donc, en posant le pied sur le sol tico, arriver chez Pauline et Kiké qui eux, sont déjà partis pour le Volcan Arenal avec Garichou et Juanito. On débarque dans leur quartier, dans la fraicheur de l’après-midi pour poser nos affaires, faire connaissance avec le colloc’ et repartir aussitôt direction un mall pas très loin puisque Laure voulait en profiter pour se faire épiler : la bonne blague ! En effet, Pauline, lui a pris RDV la veille, sans toutefois préciser le nom du salon et l’endroit où il se trouve : voilà, dans un mall immense de trois étages avec je ne sais combien de salons potentiels, on n’a pas eu le temps de trouver le bon pour l’heure prévue, on a quand même cherché une heure sans succès. Le temps de se rendre compte que l’influence des Etats-Unis sur le pays n’est pas une légende… En bref, rien de transcendant…


Voilà, on n’avait pour le lendemain pas grand-chose à faire, seulement prendre un bus a 6h15 direct pour l’Arenal ; et grâce à mon cerveau de moineau, on a quand même réussi à la rater ! Du coup, nous nous sommes retrouvées dans un bus non direct, qui partait une heure plus tard, et l’envie pressante de ne plus trop tarder pour serrer dans nos bras les autres choupinets d’Amérique Centrale. Le trajet en bus nous laissera un aperçu de pays en paix : des montagnes, de la verdure d’un vert qui surpasserait presque les rizières de l’Asie, de grandes maisons espacées, souvent aux couleurs vives et qui ont des vues magnifiques sur les vallées qui se succèdent et les plantations de café… Je me demande qui vit dans ces très nombreuses maisons, si ce sont des maisons secondaires (ce qui ne parait pas) ou si ce sont les agriculteurs qui vivent ici. Auquel cas, quelle différence avec les Campecinos du Salvador ! La végétation est luxuriante, et elle ne porte pas la trace de ces pays marqués par la guerre : pas de déforestation, pas de largage d’agents chimiques pour mener un combat qui détruit les hommes et la nature, pas de déchets solides partout (l’explication est simple : une poubelle dans le bus ! mais pourquoi ce comportement semble-t-il si inconcevable au Salvador ?)


La première impression est donc reposante, fraîche, et douce. C’était un peu avant de découvrir que quand on n’a que peu de temps au Costa Rica, on se retrouve vite face à une horde de touristes, pour la plupart américains, ce dont j’ai horreur… J’ai donc pris conscience de la chance qu’on avait d’être au Salvador qui ne se trouve pas vraiment dans cette situation…


La suite fut-elle un échec ou une réussite ? je maintiens le suspense…

La bise