vendredi 30 mai 2008

INFORMATION CAPITALE

Pour votre gouverne, il n'y a désormais plus besoin de s'enregistrer pour publier des commentaires sur ce blog. Vous pouvez faire des petites suggestions de ligne éditoriale, dire si vous avez apprécié, me donner des nouvelles, tripper... Je retire donc l'exclusivité accordée du N'importe-quoi à Florian Prussak et Jean-Marie Percier, et tout le monde peut se lâcher, pour mon plus grand plaisir, mais aussi afin d'engranger encore plus de lien social sur ce blog, qui pourrait me servir de boîte mail alternative (c'est l'objectif!).
Un Beso

Colima, suite et fin dans l’apothéose !

Chouette, la vie de Martine a Colima, un nouvel épisode pour les lecteurs les plus assidus !

Alors en préambule, pourquoi la fin de Colima vous demanderez-vous à juste titre : il reste encore un peu plus de deux mois de stage, alors pourquoi écrit-elle « la fin dans l’apothéose » ? Une petite explication sur le chronogramme de travail s’impose alors ! Et oui, PLUS QUE deux mois de stage, ce qui veut bien dire qu’à un moment, au lieu d’aller prendre des photos du lac, se balader dans la réserve protégée, s’entretenir avec les présidents des associations locales de développement dans des petites maisons de campagne, observer les sources d’eau potables, les tas de bois et les vaches, il va bien falloir s’enfermer dans un bureau, se mettre devant un ordinateur et faire œuvre de productivité (ô productivité, sacro sainte productivité qu’il va falloir tenir 45 ans de vie active…) pour rendre des comptes à la chef et réaliser un document d’aménagement du territoire !

La vue sur le Volcan Guazapa, qui nous accompagne à chaque virée à Colima...

Je ne suis pas loin de croire que cette deuxième phase de travail tant redoutée est enfin arrivée, vu que LA chef arrive ce WE, vu que nous n’avons même pas pris le temps d’aller passer notre nuit avec les moustiques dans notre prison dorée avec la piscine à disposition, vu qu’on a passé quasi toute la semaine devant notre ordi et que la tendinite de l’épaule commence à se développer (sic). Mais plus sérieusement, la dernière visite de terrain fut collector ! Pourquoi je dis dernière visite de terrain ? Parce que pour organiser une ballade dans les camps retranchés de La Zone Une de Colima, c’est tout un poème : oui donc depuis la dernière fois, changement de programme, on ne travaille plus uniquement sur la zone urbaine, mais sur toute la zone administrative, qui est une immense zone agricole, avec 3-4 autres communautés ; j’ai pas fait un master sur les services URBAINS en réseau moi ? Ca valait bien la peine se de farcir la moitié du volume horaire du master en cours sur les statistiques du fait urbain dans les pays du sud (re-sic ! j’arrête, promis !) pour aller bosser dans une zone rurale. Bref…

Alors la Zone Une : on ne peut y aller qu’en voiture, pas de système de bus, des routes de terre plus ou moins défoncée, un peu de dénivelé, de jolies vues sur le lac, une cent-cinquantaine de familles dispersées en 4 hameaux, avec l’électricité depuis une année seulement, un réseau d’eau potable tout récent aussi, mais pas pour tout le monde, des écoles à perpette qui font que les enfants vont très vite travailler au champ, pas de moyen de locomotion, des perspectives d’avenir assez… réduites, pas de terrains de foot (et oui, super important l’infrastructure Terrain de foot), manque d’Eglise, bon, Martine a un peu de pain sur la planche comme qui dirait. Oui, quand même, un avantage : nous sommes dans une zone avec de bonnes terres agricoles a priori peu soumises à pression environnementale, ce qui explique pourquoi ces gens sont venus vivre dans le trou du cul du Municipio de Suchitoto à la fin de la guerre.



Pour nous accompagner, Wilfredo, le conseiller municipal de la zone, notre pote ( je crois qu’on peut le dire) , jeune, ponctuel (assez rare pour être relevé ici…), intelligent, gentil, disponible, bref, c’est avec plaisir qu’on part se promener, travailler avec lui ! Il nous emmène donc à la rencontre des présidents des associations de développement des 3 hameaux, et avec la voiture de la Mairie, un luxe pour lequel il faut lutter ardument auprès des bureaucrates de l’Administration de Suchitoto.



Le premier Président se fait attendre ; on patiente en compagnie de son épouse en attendant qu’il rentre des champs. On voit débarquer un vieil homme à la peau très clair et aux yeux bleus, il est magnifique. Il nous parle des problèmes de la communauté parmi lesquels je retiens la thématique suivante qui va vous changer un peu des infrastructures : l’alcoolisme. Il nous explique que le principal problème (qu’on peut généraliser au pays entier en fait) est l’alcoolisme chez les hommes. Après leur journée de travail, ils vont boire des coups et ont une fâcheuse tendance à dépenser tout l’argent gagné dans la journée. Ce qui se répercute comme suit : violence familiale dont il est difficile pour une femme sans emploi donc sans ressource de se sortir, pas d’argent pour manger pour les femmes et les enfants, pas d’argent pour épargner pour toute sorte de choses, pas d’argent pour payer les factures ; et quand il y a un peu d’argent, il est soumis à une pression de consommation impulsive. Je suis toujours étonnée du fait que les gens passent leur temps à acheter des conneries aux vendeurs ambulant qui passent dans les bus. Tout ça pour dire que si déjà ce problème pouvait être résolu, ça mettrait le pays en marche…


On aborde bien sûr d’autre sujets, les nécessités premières des gens, mais il est bien difficile de faire ressortir des envies/besoins sur le long terme. Difficile d’obtenir des informations à faire rentrer dans les cases d’un tableau. Difficile de transformer les problèmes sociaux en problèmes territoriaux. Difficile de se projeter dans la tête de ces gens et d’imaginer à leur place comment pourrait être le futur.





Voilà le tour de la zone une, où j’ai quand même eu l’impression de m’en prendre plein la figure, avant la réunion plus tard dans la journée. Réunion sur la gestion des déchets à Colima, ça fait plus de trois mois qu’ils sont sur leur projet qui n’avance pas ! Personne ne veut prendre de responsabilité, pas grand monde parvient à se mettre d’accord, tout le monde se lève à tour de rôle pour répondre au téléphone, aller chercher de l’eau, prendre un café, faire pipi, jouer avec l’Iguane que Chépé à dégoter en faisant du jardinage, ou reste sur sa chaise et s’endort, bref, du grand n’importe quoi…

Moi, je passe par différente phase, du sommeil, à l’ennui, à l’amusement quand ils commencent à s’engueuler, à l’énervement quand ils ne parviennent pas à se motiver. Laure est simplement dépitée. Voilà, quand je disais que Colima sentait la fin, c’est parce que toute cette partie très « vivante » du travail va se terminer ! Quoiqu’on ait encore un paquet d’entretien à réaliser avec tous les conseillers municipaux du Municipio de Suchitoto, mais tout ça se fera au bureau.



Voilà, c’était le petit post sur la semaine ; à part Colima, on vit quand même… On fait des fêtes en rose, j’ai enfin trouver le cadeau d’anniversaire de Jean-Claude et donc post destiné à cela la semaine prochaine, pas vu Camille (que je mets enfin en photo) depuis un moment,

envie de tuer le grillon qui a fait son nid dans le bureau et qui chante depuis trois jours, autre envie de repartir en WE aventure, un nouveau café a ouvert à Suchitoto où il y a des expresso, notre voisine vend des pavés de chocolat fait maison pour faire du chocolat chaud, Il y a des tempêtes le soir, on est inondé et les fringues ne sèchent plus:


Un autre bar existe à Suchitoto, Julien avait conservé l’information jusqu’à la semaine dernière (il tient une politique de découverte progressive pour ses deux colloc’)et un ciné club se met en place tous les samedis aprèm dans une vielle bâtisse destinée à devenir un Centre d’Art pour la paix, avec musée, activités…. Quelle animation !

lundi 26 mai 2008

Un rafting a Apuzunga















Voila la team de compet' pour la séance rafting, avec des amis d'amis de SS, séance qui s'est révélé moins éprouvante que les 8heures de transport pour y arriver! Mais c'était chouette... Dans un décors de rêve, avec une équipe sympathique, encore un dimanche sportif!






lundi 19 mai 2008

Premier volcan, premieres frayeurs...

Que de motivation il me faut pour écrire ce post alors qu’il est 17h, qu’une montagne de linge m’attend à la maison, qu’il faut balayer et nettoyer un peu, qu’on a tout les repas à préparer pour la traditionnelle virée à Colima des Mardi et Mercredi…. Raaaa !

Mais je sens l’inspiration qui grandit !

On s’est mis en route pour San Salvador pas très frais vendredi, sans grande perspective pour la soirée. C’est encore peu connaître les français de San Salvador qui paraissent un peu fous comparés à nous, petits mémères de village que nous sommes en train de devenir. Allez, afin de nous rappeler à la réalité de nos 23 ans, on s’est couché à 4h du mat’, pour se lever à 7h pour aller escalader un volcan. Rien de plus normal.

Après quelques bus, nous voilà au sommet du Cerro Verde, rejoignant le groupe qui s’apprête à partir pour une rando de trois heures. Petit debriefing avant le départ, à vrai dire, je ne prête qu’une oreille discrète au discours du guide qui se fait un peu alarmiste sur la nécessité d’être en bonne condition physique pour l’ascension, Julien me le rappellera par la suite ! Après tout, e me sens bien dans mes baskets, même avec trois heures de sommeil dans les pattes, « pas de raison que ça le fasse pas » comme on dirait avec Juliette un dimanche matin de concours hippique au mois d’août !

On commence par descendre 1350 marches dans une jungle avec des vraies lianes, de la vraie brume, et du petit potentiel de glissade : les jambes ne vont toujours pas trop mal. Une petite demi-heure comme ça, et nous voilà arrivés au pied du volcan Izalco, notre futur meilleur ennemi. La première perspective est la suivante : il faudra remonter les 1350 marches, quel plaisir !

Nouvelle mise en garde des guides, « Vous pouvez encore faire demi-tour su vous voulez ». Nan mais z’êtes pas bien, je me suis pas tappée autant de bus pour rester au pied du volcan ; à ce stade, on sait pourtant déjà pertinemment bien qu’avec la brume, on ne verra pas grand-chose au sommet de celui qu’on appelle « le phare du pacifique » du temps où il était en éruption! Mais c’est histoire de

Histoire de se faire des frayeurs oui ! La montée s’avère difficile, les pierres se dérobent sous nos pieds, l’escalade dans la verticalité avec pour seule aide des cailloux volcaniques qui tranchent un peu les m

ains ne se révèlent pas une partie de plaisir. Le sac à dos pèse sur les épaules, on regrette d’avoir fait les cons la veille, et je me dis à un moment que je n’y arriverais jamais. La vraie peur, c’est quand il me traverse l’esprit que la descente pourrait être par le même chemin : et puis je me dis que c’est tout simplement impossible, et là, bonne nouvelle au sommet, il y a un autre chemin. Sauvés… On grimpe dans un brouillard permanent, mais arrivés au sommet, le plaisir n’est pas boudé, on l’a fait, en près de deux heures de lutte, mais on l’a fait. Le désormais traditionnel sandwich avocat-banane pour recharger les batteries se laissent vraiment appréciés. De l’intérieur du volcan se dégage des volutes de fumée moite et brûlante.

Le cratère est petit, mais la vue se dégage un petit peu, pas assez pour voir San Salvador ou la Pacifique, mais tant pis, on se résigne à savourer la demi-prouesse physique. Je peut sans doute préciser quand même que quand je dis On, c’est Laure et moi, puisque Julien, après une petite peur de fringale au pied du Volcan, est reparti bon pied bon œil sans s’occuper de nous…

Bon, une fois monter sur le volcan le plus jeune du Salvador, il faut redescendre, je ne vous apprend rien. Et quand la descente s’avère plus compliquée la montée, l’ordre normal des choses n’est plus. Julien nous annonce la couleur pendant le pique-nique : « j’ai vu le chemin (ah ah petit malin…), il va falloir tenter le surf dans le sable ! ». C’est l’idée, on ne peut pas le faire autrement qu’en se laissant glisser, au début du moins quand c’est vraiment raide. Sauf qu’il y a de temps en temps dans le sable un vieux caillou dégueu qui freine le pied et nous fait nous étaler dans le sable, pas loin des pierres tranchantes… Mes jambes tremblent parce que contractées en permanence et mon pied se fait de moins en moins sûr. La vidéo (si elle charge correctement) n’est pas prise au moment le plus délicat, et je sais pas si ca sera aussi impressionnant que dans la vraie vie… Enfin bref, j’en ai chié, et puis autant vous dire que les 1350 marches à remonter ont porté le coup final.



Voilà, après tout cela, on a goûté au repos bien mérité (après encore du stop, un bus et 45 minutes de marche, pfff) au bord de lac de Coatepeque, absolument immense dans le cratère d’un volcan tout aussi grand. Qu’il fait bon de batifoler dans l’eau après toutes ces péripéties, une eau propre (comment comment ?) et fraiche à souhait !



Le dîner nous est servi à 18h puisque nous dormons dans une coopérative et que tout le monde s’en va. On arrive quand même à discuter à bâtons rompus jusqu’à 20h30, et puis on est tombé comme des mouches…







Et puis vient le temps du retour après une petite pause déjeuner. Les gens viennent nombreux de San Salvador pour déjeuner face au Lac, sur des petits restaurants à ponton. Passent par là de vieux monsieur avec les chansons populaires dans leur guitare, et pas que pour le plaisir des touristes puisqu’il n’y en a que bien peu par ici ! Près de nous, une famille paye pour écouter un petit vieux qui passe par là : on pense au même moment la même chose, « quelle belle voix, on va se faire plaisir ! »



Il nous propose La Bomba pour commencer, puis quelques autres moins connues de nous. Voilà, après du stop, du bus, deux pupusas et le plaisir à savourer de rentrer à Suchitoto, me voilà dans mon lit, seules avec mes courbatures, à rêver à la prochaine virée à Colima. La vie n’est qu’un éternel recommencement !

jeudi 15 mai 2008

Les petits chevaux du Salvador

Les petits chevaux du Salvador sont une richesse pour ce pays ; dans la campagne, l’utilisation principale se fait pour mener les troupeaux à paitre, et puis aussi pour porter des paquets. Ils ne tirent pas de charrettes, les bœufs, bien plus massifs et d’une puissance sans doute incomparable à celle des poneys, leur sont préférés. Je me suis toujours étonnée de l’absence de petits chevaux au Vietnam et en Asie en règle générale ; les deux souvenirs que j’ai sont rares.

Le premier date du Cambodge, où dans une communauté, ils possédaient de nombreux poneys qui servaient à tirer des charrettes pleines de cailloux en remplacement de véhicules. Le second me vient de Saigon, et l’hippodrome où des petits poneys s’essoufflent sur le champ de courses avec de petits jockeys d’à peine 10 ans sur le dos !


Ici, il se passe difficilement un jour sans qu’on voie passer un poney, en liberté dans le village, ou monté par un petit vieux qui passe dans le centre à toute vitesse sur son petit cheval pas ferré. Les rues étant faite de gros pavés pas harmonisés, ils se sont habitués à évoluer sur ce sol incertain, et développe des allures à la solidité impressionnante : le plus souvent, ils galopent des antérieurs et trottent des postérieurs. C’est bien rare qu’il marche au pas, ou alors c’est un pas très actif, une espèce de trot sans temps de suspension, très confortable. Ils sont de toutes les couleurs, j’ai notamment vu quelques palominos absolument magnifiques ! Naturellement, pas de selle anglaise, le choix se fait entre la selle américaine, et une espèce de selle en bois, au siège plat, avec de grands morceaux de cuir pendant sur le côté pour la descente de la jambe mais sans étrier.

Pour notre randonnée de samedi dernier, nous avions un entier de trois ans que Laure a monté au début et que j’ai pris ensuite, car avec la présence de la petite jument de trois ans également, il était un peu pénible. Et puis Sam est tombé sur un petit gris, plus robuste que les deux nôtres, à la bouille sympathique ! Une selle américaine, un licol pour le poney de Sam et une vaste cordelette passée autour du nez de la jument de Laure et pour moi, un petit licou et une corde qui me permet de fabriquer un semblant de rênes pour maîtriser le droite gauche. On a fait une bonne partie de la ballade au pas puisque nous étions sur les flancs du Volcan Guazapa, bastion des guérilleros pendant la guerre des années 1980. Cratères de bombes, trous pour se dissimuler, ruines de village détruits et abandonnés, la ballade est instructive, mais les petits chevaux peinent un peu dans les routes de pierres assez pentues. Ils nous arrivent de mettre pied à terre pour les soulager un peu…

Et puis vient le chemin du retour et quelques terres plates : l’envie nous prend de tester les allures de nos petites bêtes ; On s’élance tout en sachant très bien qu’on n’a pas de frein ! Pour ma part, l’étalon s’énerve un peu mais s’avère assez facile à arrêter, et Sami colle le sien dans mes fesses. Mais Laure, après être parvenue à arrêter une première fois sa petite jument de tête, se fait définitivement ramener sur le macadam jusqu’à la maison de la bourrique sans rien pouvoir contrôler. Nous la rattrapons derrière au petit galop, pour un vrai moment de bonheur et quelques bons fous rires à la clef !

Il faut savoir que les poneys ici sont montés très jeunes, et meurent tôt également, aux alentours des 10 ans. En ce moment, dans les campagnes, les poulains commencent à naître, et c’est adorable de les voir évoluer sur leurs longues jambes à coller leur mère, le long des routes, en toute liberté. Même s’ils paraissent tous un peu fragiles, ils sont en réalité super tonique, marchent d’un pas assuré et transpirent à peine sous la chaleur impressionnante…

Voilà, maintenant que nous connaissons un peu les chemins, l’idée est de trouver deux poneys à louer et d’aller se balader par nous-mêmes quand nous aurons un peu de temps.

lundi 12 mai 2008

Il suffira d'un signe....

Je dois me sentir obligée de croire au signe qui a été envoyé de je ne sais où cette fin de semaine. Rappelez-vous, dans un de mes derniers posts, je vous disais que c’était bientôt l’anniversaire de Jean-Claude, mon mouton. Et bien la semaine dernière, nous avons reçu un mail par Hospitality Club (site internet qui met en contact les gens qui voyagent et ceux qui ont un toit à offrir, notre maison-sans-mur est sur le site…) d’un jeune Rennais en tour d’Amérique, du Mexique à l’Argentine, pour un an. Il s’appelle Samuel (sic) et a passé le WE à la maison avec nous.

Il est arrivé vendredi soir, à point nommé pour une petite soirée à la maison avec tous nos amis qui ont profité de nos talents de cuisinières une fois de plus ! Samedi matin, nous avions prévu avec Laure d’aller faire un peu de poney ; Sam s’est joint à nous pour une petite ballade de deux heures sur le volcan Guazapa. Cela fera l’objet d’un autre post sur les petits chevaux du Salvador, car je sens que la plume me démange sur ce thème !

Nous avons passé l’après midi à loquer, à lire, à hamaquer, à chanter avec Sam qui voyage avec sa guitare et qui a pu jouer son répertoire francophone pour notre plus grand plaisir commun ! Et puis (je viens d’être interrompue par une autre araignée géante qui escaladait mon ordinateur, arghhhh, je vis perpétuellement sur le qui-vive…) on a attaqué la soirée avec un jeu de post-it sur le front, qui suis-je, plutôt formateur en espagnol ! Et puis et puis le Necio (petite photo avec Chapatin, le doyen, qui adooooore danser avec Laure, ses seins arrivent juste sous ses yeux, ça lui plait assez!), voilà, un samedi à Suchi de plus. On a beau être plein de résolutions pour aller crapahuter le lendemain, ce qui implique de se coucher tôt, on réussi quand même à s’éterniser autour de la guitare, sans se lasser…. (et là, ils sont tous à côté de moi encore en train de chanter, un ami salvadorien s’est joint à nous, le répertoire est anglophone maintenant).

Réveil matin, j’me réveille pas comme une fleur, besoin d’un doliprane, la faute à un malheureux verre de chaparo, la liqueur locale qu’on s’est senti obliger de faire goûter à Sam ! Le détour par le bouiboui pour manger le petit dèj salvadorien est obligé, on est dimanche ! Il est temps de se mettre sérieusement en route. On attrape le bus vers San Salvador qui nous dépose 20 minutes plus tard dans une Comunidad, El Milingro, que Julien connaît bien puisqu’elle fait partie de son projet d’aménagement du territoire, c’est Sa Colima à lui ! Sur ses cartes, il localise une rivière, la mission, c’est de la trouver, et de la descendre jusqu’au lac. Vaste projet !

C’est après un seul essai infructueux (à savoir une descente dans un ravin qui ne nous botte pas des masses !) qu’on tombe sur un petit chemin escarpé qui nous mènera à la rivière : et là, le chemin qui nous attend est long, parsemé d’embuches, non balisé et bourré de bêtes dangereuses ! Nous sommes revenus piqués par les orties, mordus par les fourmis, agressés par des guêpes de compet’, maltraités par les pierres qui se défilent sous nos pieds avec l’espoir de nous envoyer à l’hôpital-tout-pourri-de-Suchi pour entorse ou cheville cassée ! Nous nous lançons à l’assaut de la caillasse gentiment, parce que l’attirance des piscines naturelles est terrible avec la chaleur qu’il fait ! J’ai envie de jouer à Tomb Rider avec ce décors de Jungle ; on escalade des troncs, on passe dans les lianes, on tombe dans l’eau sans le faire exprès, bref, c’est la fête. Mais au fur et à mesure de la journée, on sent bien qu’il devient urgent d’avancer un peu, l’objectif Lac ne sera finalement pas atteint ! La petite pause déjeuner était bien légère avec une invention culinaire réussie, le sandwich avocat-banane, complètement improbable me direz-vous, mais si, ça marche ! Les pierres semblent faites à notre dos pour une petite sieste, quel bonheur !

Enfin le pont qui veut dire route qui veut dire pick-up potentiel qui veut dire économie de deux heures de marche alors qu’il est presque 17h, et que la lumière du jour décline. Mais il faut encore marcher, avant de trouver la famille qui voudra bien de nous dans sa voiture, nous tout mouillés, nous tout sales, nous tout nous quoi !

Et les images de la journée dans la jungle !


On commence sur des sentiers rouges de terre battue, ce qui est assez rare par ici!

Un cimetière d'arbres

Les premiers pas dans la jungle!


Une jungle qui se fait de plus en plus verte

avec une végétation des plus luxuriantes!

Les acrobates du dimanche...

Le dernier passage difficile où on n'a plus envie de se mouiller les pieds!

jeudi 8 mai 2008

Colima, troisième manche

Je ne sais pas bien si mes journaux de terrain à Colima vous intéressent autant que les récits semi-paradisiaques de week-end, mais je m’éclate toujours à les faire, mais ne vous sentez pas obligés de tout lire !

La troisième semaine de terrain a Colima s’est avérée gratinée comme je l’annonçais précédemment ! Nous avons fait l’erreur gravissime de décider de ne partir que sur l’heure de midi puisque la première réunion de la journée est à 13h30 (bon, il est 15h, forcément, on est toujours entrain de se raconter des banalités car il manque la moitié des membres de la directive…). Erreur gravissime donc pour plusieurs raisons :

La première est qu’on a fait le choix de cuisiner un peu moins et d’acheter notre poulet/riz a emporter pour un peu plus de facilité ; n’empêche qu’avec un sac a dos avec ordi et matériel de base dont a besoin une fille « pas trop fille » dans un pays en développement pendant deux jours pour conserver son odeur fraiche et agréable, des sacs de légumes, pates, agréments en tout genre parce qu’on se lasse vite des carottes râpées nature, et de nos plats à emporter-qu’il-faut-tenir-bien-droit-pour-pas-que-ça-coule ; bref, toutes ces choses pour nos quatre petites mains, nos grandes jambes et les bus adaptés a la taille des locaux (voir pour comprendre la photo avec notre petite vieille de la Hacienda, elle fait le taille standard, j’ai l’air d’un monstre à côté), ça donne un plan complètement galère…

La deuxième est qu’à cette heure de la journée, il fait tellement plus chaud qu’à 8h le matin… No more comment !

La troisième est que le changement de bus implique un arrêt le long d’une route hyper fréquentée, en plein soleil, de quoi attraper des coups de soleil ou une insolation en 5 minutes d’exposition…

Tout ça pour dire que déjà, ça commence fort…

Réunions pas si impossibles que ça à organiser l’après-midi, nous apprenons plein de choses (je pourrais vous parler du fonctionnement de toilettes sèches pendant des lignes si vous êtes demandeurs !) et puis à 18h, comme il nous manquait encore je sais plus trop quoi, ah oui, de l’eau ( !), on s’achemine avec l’objet de notre dernière entrevue, Pascual, le Président de l’Association de Développement Social et Economique de Colima, vers sa maison où sa femme tient un petit commerce où l’on pourra trouver l’essentiel. Pascual était un de ces méchants du début, qui nous regardaient bizarrement et faisaient exprès de mal parler pour qu’on passe encore plus pour des boulets (crise de paranoïa à peine avancée…) ; et puis en fait, il a compris qu’on pouvait servir à quelque chose, qu’on était présentes toutes les semaines, à l’heure aux réunions, engagées et volontaires, et donc son regard a un peu changé, mais pas tant que ça son accent en fait… Chez lui, assez fier, il nous présente sa femme, ses trois enfants dont deux font des études, son Bambi dans le magasin (un vrai, je ne sais pas comment il a mis la main sur une bête pareille…), et ses petits chatons. On papote un peu, ça s’appelle la socialisation pour le travail, et ça n’a rien de désagréable !

De retour à la Hacienda, pas de piscine puisqu’il est déjà bien tard, et puis en plus, comme l’eau contient du fer, au contact du chlore, elle devient bizarre, verte comme un étang, même si on voit le fond, c’est pas super ragoutant.

Mais c’est bien du lendemain dont on peut dire que ce fut une journée folklorique. Sur le coup des 3 heures du mat’, Brocolina a encore sévi. Elle est venue comme si de rien n’était s’installer confortablement sur mon drap blanc. J’ai beau adorer les chats, je n’aime dormir qu’avec le mien qui n’a pas de puces et qui ne mange pas de chauves-souris. Tant qu’elle était au bout du lit, je l’ai laissée, mais à un moment, je me suis étirée et la saleté a saisi l’occasion au vol pour venir se caler entre mes guibolles ; comme elle faisait sa toilette et qu’elle n’arrêtait pas de bouger, j’ai dit oust ! Elle est allée se caler sans attendre sur le lit de Laure qui dormait profondément ; celle-ci s’est réveillée un peu plus tard, a senti le chat sans savoir que c’était un chat, et comme j’avais vu un rat dans le toit la veille, a donné un grand coup de pied pour se débarrasser de la chose-non-identifiée-dans-son-lit. Brocolina a valsé sur le sol, a retenté mon lit sans plus de succès, il faisait décidément beaucoup trop chaud pour qu’un chat dorme dans mes pattes !

Le lendemain matin, le programme de la journée commence par un atelier sur la séparation des déchets à l’école ; on arrive à l’heure, notre collègue Conchi a une heure de retard, et pendant ce temps, on assure le divertissement du mois à l’école ! Vous vous direz sans doute : « mais qu’est ce qu’elles foutent à l’école à faire de la formation sur les déchets ? » !! A juste titre… C’est Conchi qui se chargeait de faire la formation, nous, on était là pour se mettre au courant de tous les projets qui ont trait à l’aménagement du territoire (oui, les déchets en font partie bien sûr !). Les gamins scotchaient donc vraiment sur nous deux, y’en a carrément un qui ne nous a pas lâchées, qui nous a même touchées pour découvrir je ne sais quoi ; les petits sont curieux, les ados nous regardaient carrément différemment, genre « pourquoi vous pénétrez sur notre territoire vous deux… ? ». C’est assez marrant de voir que de 3-4 ans à 15-16 ans, ils partagent tous la même cour de récré ! On a vite repéré les mauvaises habitudes ; ils passent leur temps en récré (on a été là toute la matinée, ils sont restés en classe à peine une heure) et donc passent leur temps à acheter des saloperies à grignoter on à boire. Le pourcentage d’obèses est déjà grand dès le plus jeune âge. On a expliqué à Conchi qu’en France, les distributeurs de bouffe et boisson étaient interdits dans les écoles, elle en était sidérée !

Cela a été le début d’une grande conversation sur les us et coutumes salvadorien et français, et le plaisir de nous sentir enfin capable de tenir une discussion sur des sujets improvisés au fur et à mesure. On a notamment beaucoup ri sur le chemin du retour à la Hacienda pour déjeuner : nous nous sommes arrêtes pour acheter des tortillas, la galette de mais locale qui accompagne tous les repas. J’en commande deux pour Conchi et moi, la vendeuse s’étonne « seulement deux, mais la jeune fille là-bas ?» en désignant Laure un peu en retrait ; « Non, elle n’en prend pas, elle n’aime pas ça ! ». Et là, elle m’a regardée avec une tête et des yeux ronds, c’était comique ! Le clash des cultures, ou comment c’est possible de ne pas aimer les tortillas…

L’après-midi, réunion dans le jardin d’une habitante du caserío El Valle (un caserío est comme un quartier) ; la réunion est prévue depuis la semaine dernière, l’objectif est de trouver des volontaires pour faire une étude de génération de déchets (pesage, tri…) afin de mettre en place le système de collecte de déchets de la Comunidad. Actuellement, ils brûlent tout, c’est très toxique, et je ne vous parle même pas de tout ce qui traine et qui n’appartient à personne et qui n’est pas brûlé… Et là, c’est la blague, le match de foot Barcelone/Madrid nous concurrence sérieusement, ils ne sont qu’une poignée à la réunion. Mamamia, comment peut on travailler… Alors on attend patiemment que ça arrive au compte-goutte, et puis on arrive quand même à trouver nos 20 volontaires. Ma seule intervention sera pour expliquer qu’il faudrait prendre l’habitude d’aller faire ses courses avec des sacs en tissu ou autre pour diminuer la quantité de plastique. Quand je leur raconte qu’en France, on ne donne plus de sacs plastiques dans les supermarchés, j’ai de nouveau droit aux yeux ronds, j’adore !

Ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’en attendant la fin du match et nos clients, on a papoté avec Wilfredo le conseiller municipal qui nous disait de ne pas prendre nos ordis avec nous pour venir ici parce qu’il y a de sérieux risques de braquages de bus ; ah oui, effectivement sur le chemin du retour, on s’est fait arrêté par les….

… flics (z’avez eu peur, hein…), qui faisait un contrôle parce qu’il y a eu du grabuge plus tôt dans la journée. Super rassurant. Et puis 20 minutes plus tard, c’est un gros camion arrêté en plein milieu de chemin qui nous empêche de passer : des gars sont en train d’essayer d’embarquer une vachette un poil rétive ; on attend patiemment, mais on finit par exploser en fou rire, ce sont les nerfs de ces deux journées bien remplies qui lâchent ! Et qu’est ce qu’il nous a paru long ce trajet de retour. Ah, faut avoir le cœur bien accroché dans ce pays quand même !!!

L’histoire ne dit pas ce qu’il adviendra de la vachette après un démarrage en trombe du camion qui la transporte et une succession de virages ultraserrés pris sans considération de la pauvre bête qui se trouve balottée à l’arrière : m’étonne qu’elle voulait pas monter la pauvre…

mercredi 7 mai 2008

Un petit mot doux

J'avais envie de me faire un tout petit post pour le plaisir!

Pour information, tout vos commentaires nous font beaucoup rire, ma maman et moi.

Martine construit une station d'épuration, c'est pour bientôt, je dois aller en visiter une au Guatemala pas tard si le responsable qu'on avait rencontrer au mariage se manifeste rapidement!

La photo de la mygale devrait être en publication d'ici la fin de la semaine

Je vous prépare un autre post bien gratiné comme dirait Christèle sur notre dernier périple à Colima, mais c'est tellement compliqué toutes ces histoires de connexion internet, qu'il faut s'accrocher pour tenir ce blog au top niveau! La suite vendredi très probalement...

D'où mon absence excusable je crois sur le site des truffes; mais je pense bien à vous mes loulous!

Je vous fait plein de gros bisous, vous me manquez tous, je pense bien à vous

Et n'oubliez pas l'anniversaire de Jean Claude la semaine prochaine, il se prépare pour vous faire un post du fond du jardin où il a élu domicile, c'est moins peuplé de bêtes bizarres là-bas...

lundi 5 mai 2008

un week end entre mer et montagne

Le Salvador est un de ces pays où il est facile de passer de la mer à la montagne en 45 bus et autant de minutes.

On a failli aller aux manifestations pour le 1er mai, plus de 20 bus partaient de Suchi pour la capitale, et puis non, la perspective vacances l’a emporté…

Nous sommes donc partis en direction du plus haut village du Salvador, Alegria (1700 mètres), jeudi matin, après un petit déjeuner typique bien sûr… Les protagonistes, nous, les trois petits français coopérants de Apoyo ; Dani, la copine argentine de Julien ; et Koki, un ami salvadorien de la maison que celui-ci fréquente depuis plus longtemps que nous/locataires, c’était un package, Koki et la maison ! On prend tout, ou rien …

Bref, nous voilà sur les routes, et bien vite arrivés au pied de Alegria, reste la montée à effectuer et un bus toutes les heures : lors d’une petite pause à déguster un licuador (milk shake avec les fruits locaux) au pied de la montagne, on fait la rencontre d’une petite vieille qui doit monter également à Alegria ; l’avantage de parler la langue des locaux, c’est qu’on adopte les méthodes adaptées à la situation beaucoup plus vite. En la matière, j’ai découvert la pratique du stop auprès des pick-up qui passent devant les présupposés « arrêt de bus » où on attend patiemment (ça commence à s’éclaircir un peu le fonctionnement, mais ce n’est pas super évident…). Grimpette en pick-up donc, les cheveux au vent et l’air qui se rafraichît au fur et à mesure de la montée, un vrai bonheur !

Nous voilà arrivés dans un petit village au charme incontestable ; on se met en quête d’un toit, et c’est carrément une petite maison pour nous 5 qu’on va trouver, à prix raisonnable. La propriétaire nous a laissé la clef et on ne l’a revue que le lendemain. Avec une cuisine à disposition, Koki a pu nous faire profiter d’un talent certain en matière de préparation de petit dèj’, je suis définitivement fan… !

Après le traditionnel riz/poulet du midi (seul plat à moins de deux dollar dans ce pays, qui se trouve à peu près dans n’importe quel kiosque ou petit comedor (stade avancé du resto de rue)), on se met en route pour la lagune de Alegria qui se trouve en altitude, mais dans un volcan, ça je ne sais pas, l’ascension était brumeuse et je ne me suis pas bien rendue compte de par où nous passions. Pendant le déjeuner, le mari de la dame qui faisait à manger nous à fait la causette et nous à raconter des légendes sur cette lagune, avec des histoires de sirènes, de mirage… La lagune est connue pour son eau avec du souffre ; le paysage est un brin apocalyptique, mais un fond musical et quelques gens du coin qui sont venus profiter du jour férié démystifient les lieux. Nous ne nous lasserons pas de cet air frais, assis sur un coin de cailloux, à faire des ricochets et à manger des galettes rose et verte fluo de la taille d’un ballon de basket, mais toute plates.

Voilà, la principale attraction d’Alegria étant sa lagune, on s’est remis en route dès le lendemain matin pour 45 nouveaux bus, direction la baie de Jailisco, et une île que Koki connaît mais qui n’apparaît sur aucune carte. Nous avons beau être un peu sceptiques, on arrivera à bon port après avoir pris notre dernier moyen de locomotion, une pirogue à moteur, avec un plaisir certain !

Nous arrivons donc sur une île qui respire le calme. Un petit ponton bien photogénique, deux bungalows au confort rudimentaire, des toilettes sèches et des hamacs, le décor est planté pour deux jours complets de farniente car il n’y a absolument rien à faire sur cette île ! On a marché les pieds dans l’eau sur des kilomètres, on s’est baigné à n’en plus pouvoir tantôt dans les eaux calmes de la baie, mais aussi plus loin, sur la plage immense où les vagues reprennent leurs droits et où il n’y a rien d’autres que des troupeaux de vaches et de chevaux qui passent.

Samedi matin, on a pris notre petit dèj de céréales et de lait (achetés dans un centre commercial à un arrêt de bus puisqu’il n’y a rien sur cette île) sur la plage, accompagnés de noix de coco fraîches, sans âme qui vive aux alentours…

Et puis Julien m'a laissé donner libre cours à mon inspiration avec un ciseau sur ses cheveux, le résultat lui plait, j'en avais toujours rêvé, je l'ai fait!

De retour sur l’heure de midi, on croise des pêcheurs qui viennent d’attraper deux énormes raies. Ils les vendent à un prix dérisoire, à peine un dollar. Julien l’a ramenée et il a demandé à la cuisinière de nous la préparer, ce fût un vrai succès. Et quel plaisir de manger autre chose que du riz avec du poulet ! Afin de faire des économies,

on mange systématiquement des pupusas le soir, c’est ce qui se fait de moins cher et pour l’instant, je ne m’en lasse pas ; dans la mesure où c’est la spécialité nationale,
ça se trouve même sur une île riquiqui.





Les gens vivent dans des petites baraques qui donnent toujours l’impression de ne pas être finies. Les enfants passent leur journée à jouer dans l’eau, je n’ai pas pensé à demander s’ils allaient à l’école parce qu’on était en WE. Les cochons bicolores viennent aussi se rafraîchir au bord de l’eau. De nombreux bateaux colorés sont arrimés sur la plage, probablement utilisés à des fins de pêche ; ils portent des noms qui nous ont bien fait rire, du genre turbo special, primera classe… Un tantinet loin de la réalité !

Et puis sonnera l’heure du retour, des bus qui se laissent clairement moins appréciés dans ce sens; arrivés à Suchitoto, on décide de se faire plaisir et d’aller manger dans un restaurant argentin qui n’est ouvert que le dimanche. Julien et Dani connaissent bien les propriétaires et on a mangé comme des rois une viande succulente et cuisine à merveille! Et puis rangement de la maison, 2 sacs de fringues à laver à la main, toutes les choses qui vous font réaliser que les délires sur une île déserte, ce n’est pas la vraie vie !

Quand je m’apprête à aller me coucher, j’aperçois non sans faire un saut de deux mètres en arrière Camille sur le mur extérieur principal. La joie passée d’avoir pu faire une photo pour attester à vos yeux de la présence d’une mygale dans la maison, j’apprécie nettement mois sa façon de se déplacer sur ce mur comme si elle était une habituée des lieux et je commence à me dire que l’accès à mon lit n’a rien d’impossible pour elle. A vrai dire, je n’ai pas bien dormi cette nuit, allez savoir si c’est la faute à Camille ou au trop plein de sommeil du WE qui a fait beaucoup de bien…